III
Mes pas ont suscité les prestiges enfuis.
Ô psyché de vieux saxe où le Passé se mire...
C'est ici que la reine, en écoutant Zémire,
Rêveuse, s'éventait dans la tiédeur des nuits.
Ô visions : paniers, poudre et mouches ; et puis,
Léger comme un parfum, joli comme un sourire,
C'est cet air vieille France ici que tout respire ;
Et toujours cette odeur pénétrante des buis...
Mais ce qui prend mon coeur d'une étreinte infinie,
Aux rayons d'un long soir durant son agonie,
C'est ce Grand-Trianon solitaire et royal,
Et son perron désert où l'automne, si douce,
Laisse pendre, en rêvant, sa chevelure rousse
Sur l'eau divinement triste du grand canal.
Albert Samain
IIIBeckoned at my footsteps prestige flees.
The reflected past, O psyche of old Saxony…
Awhile the queen, listening to Zemire,Dreams,
fanning herself on a tepid eve.
O visions:, beauty spots, powders and hoops; then,
Light as a perfume, pretty as a smile,
In this air of old France everything breathes;
And always that penetrating smell of boxwood ...
But what takes my heart from this infinite embrace,
In the rays of a long agonizing evening,
Is this Grand-Trianon, recluse, royal,
And its deserted porch where autumn, so sweet,
Lets her red hair drop, fall while dreaming
Divine on the water’s gloom of the grand canal.